D’un voyage d’acier est née

une fleur s’est lovée au creux de la tête

le velour des pétales

traversée des sens

quand les fins témoins

viennent se pâmer

des brames les accompagnent

fine soie se fond

s’implique dans le bras

le bras est de chair

il fond en soi

depuis qu’il y a ce puit

j’y ai vu disparaitre

ma vie

coulée une corde

à mon cou

pour descendre

la chercher

Je ne pouvais rien voir

mais le feu m’a brulé

et ma souffrance m’a éclairé

je ne suis plus où j’étais avant

Il y a un temps déjà un sursaut

où je suis dans la nuit

où je suis dans l’eau

où je suis dans l’eau je regarde l’air là-haut

c’est lancinant

je crois que je marche

je crois que je voyage

ma tête est loin

je ne respire plus

mais je suis en lent

mouvement

je voyage dans les éléments

pour me souvenir

une fleur s’est couchée

au creux de ma tête

sa belle robe tachée

son visage blessé

par un regard que je n’aurai

jamais voulu voir.