L e. G r a n d .J e u

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Nécessité de la révolte

" Quand les lois sont injustes, l'obéissance est un crime. "

Robo Meyrat.

 

 

La police orne de ses agents tous les coins de rues, toutes les manifestations publiques, bergers noirs galonnés et moustachus. C'est à gueuler ! Partout, partout. Ce sont les piliers de l'Ordre. Les hommes se soumettent, obéissent à leur coup de bâton, à leurs coups de sifflet, aux vagues impérieuses de leurs pèlerines ! Je ne parle pas de ces agents de l'ordre moral, les prêtres, eux aussi vêtus de noires pèlerines. Ceux-là ne sont pas dangereux pourvu qu'on ne les approche pas. Les murs gris se couvrent de grandes lettres :
DEFENSE D'AFFICHER, DEFENSE D'URINER, DEFENSE D'ENTRER...

Et l'armée ! Fusils sur l'épaule. Menace perpétuelle. Alors j'ai envie de fuir, je blémis de colère. La patrie, la france !

Je regarde. Les enfants et les poètes sont morts. Les poètes sont des enfants. Enfants, poissons couchés dans l'oeil de l'océan, fleurs coupées, aiguisées au couteau d'émail, miroirs des étoiles, anges vêtus de pétales et d'ivresse, marchant pieds nus sur l'or chaud des toits, des illusions, emportant le rêve avec vous dans les plis de vos robes, paillettes étincelantes, groupées en sillons de glace, arcs-en-ciel réunis sur un fond de blancheur irréelle, je vous suis.

Extrait du Discours du Révolté par Maurice Henry. [1928]

 

 

Une guerre ?

La guerre de ceux qui se battent pour le droit à la Vie.

 

L'esclavage ?

Esclave :
" Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant-être vendu ou acheté, et qui est sous la dépendance d'un maître. " [Larousse 1989]

Rappel, dans le fond l'esclavage c'est :

Des hommes qui se vautrent dans l'oisiveté car d'autres travaillent pour eux.
Des hommes qui choissisent et des hommes qui subissent.
Des hommes qui sont au dessus des lois quand d'autres ne le sont pas.

Bref, des hommes qui ont tout et d'autres qui n'ont rien...à part des illusions.

J'admire jusqu'à la nausée les maquignons qui ont su réaliser le tour de main de faire oublier à l'esclave sa condition. Aujourd'hui on lui donne l'argent qui sert à payer le véhicule [son entretien et son carburant] avec lequel il ira travailler, à payer son logement, à payer l'organe de la propagande, à payer la nourriture et la distraction nécessaire à son entretien.

Eh, toi l'esclave, bonne poire, tu peux me dire que de toute façon on n'a pas le choix, qu'on travaille ou on crève ici. Pourtant, je connais des maquignons que tu ferais bien rire.

Le plus drole c'est que c'est mal vu, si il ne paraît pas heureux de sa condition, alors aujourd'hui l'esclave sourit !

C'est beau l'autonomie... Yaurait-il des esclaves qui aimeraient leurs oppresseurs au point de tenter de me convaincre de mon tord ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Les mains sont des têtes qui pensent avec des gestes. "

Actes par Roger Gilbert-Lecomte.

 

 

Existe-t-il un lien entre Le Grand Jeu et l'Oeil de la Réalité ?

"...Un Point, qui n'est vu, mais qui voit
et qui résout cette magie de paraître innombrable,
tombeau du monde, qui mourut
après peut-être un bref regret de la lumière,
que tu voilas, le temps de suspendre ton souffle,
dans un linceul de couleur grise,
tombeau, mais graine d'un Contre-Monde,
intense, inétendue, de vérité visible.
Ce point, le seul, identique au Point éternel,
c'est l'oeil de tes yeux,
l'Oeil unique de ton oeil droit et de ton oeil gauche
dont l'entr'amour a procréé la profondeur.
L'Oeil de tes yeux, ce Point puissant de toute Etendue,
c'est la Porte,
c'est le chemin avant-tracé pour tes désirs
qui vont dans les rectangles plats des paturages
brouter l'immanente lumière qui les tue,
paître leur foudroyante vérité,
et voici leur troupeau gelé de mort splendide.

Libre d'eux, toi qui sus les faire et les défaire,

Si l'on contemple alors, qu'on dise à ta louange :

" Quelques grands Animaux, Pères de nos désirs,
Cherchant le même Point, cherchant la même Porte,
Trouvent la même mort dans tes plats pâturages,
Meurent de vérité dans l'Oeil de tous les yeux. "

 

Extrait de l'Envers du Décor par René Daumal. [1930]

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De l'oeil crevé
de la vie
toute la lumière
a
coulée.

 

Jaune d'Oeil par René Daumal.

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Attention révolution porte [sans doute] ici le sens inédit d'évolution par le rêve...

 

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[Pour accéder aux paroles, utilisez les noms, ces masques qu'il sied de porter, pour le jeu.]