Qui
se souvient du labyrinthe démesuré
qu'Arakno Daedalus construisit pendant la moitié de sa vie ?
Rares
sont ceux qui savent qu'il était peuplé de pièges
plus terribles les uns que les autres.
On
dit qu'au terme de son labeur,
il dormit 7 jours sans s'arrêter, d'un sommeil si profond, qu'on s'inquiéta
pour sa vie.
A l'aube du jour suivant, à peine éveillé, il retourna à son oeuvre.
Alors qu'il l'admirait, il lui vint une folle envie.
La
seule façon d'être sûr que son oeuvre soit achevée
était de réussir à traverser le labyrinthe.
Ainsi
il décida d'entreprendre cette lutte titanesque
contre son reflet dans le miroir du temps.
On
dit que ceux qui l'on vu rentrer ne l'ont pas vu ressortir
et que ceux qui l'ont vu ressortir avaient oublié qu'il y était
entrer.
Arakno s'est surpassé, il est né une seconde fois.
Au
jour du triomphe, quand il est arrivé au bout du labyrinthe
sans s'être laissé prendre par ses pièges, Arakno
a rit d'une joie sans mesure.
Et
au même endroit, où il avait eu l'idée d'affronter son
passé, un fil très fin,
a accroché son regard, là tout près de la sortie, il
y avait comme un chemin,
une ébauche de labyrinthe, comme l'ombre du sien, qui s'étendait
au-delà.
Je l'ai vu disparaître.
Je
ne sais pas, si il a échoué, parce qu'il était trop confiant
à cause de son exploit,
ou parce que l'inconnu fait la différence face à la complexité,
ou pour toute autre raison,
ou, si simplement, la sortie était trop lointaine pour que je puisse
l'apercevoir.