Pauvre Prince Privé d'Idée.

 

Un jour, j'ai vu un gouffre chasser une pensée.

Il l'a engloutie. Alors je l'ai fait pendre au bout de ma langue.

 

Tandis qu'il se balançait, je lui ai dit :

 

"Tu as braconné dans le domaine de mon cerveau, il est naturel que je te punisse.

 

Je suis le prince décevant de ces lieux, quoi de plus normal;

que ce soit au bout de ma langue que je te balance.

 

Tu n'est pour moi, qu'un vulgaire postillon,

qui est venu troubler la reflexion de mes bois gris,

encore heureux que tu n'y ai pas mis le feu.

 

Je serais tout autre, je pourrais être indulgent,

mais malheureusement, cette pensée était la seule qui me soit venue à l'esprit.

 

Comprends tu, que maintenant, je me sente seul.

De plus toi parti, il ne reste que moi, dans l'univers gris, de mon éloquence.

 

Qu'elle déception, de ne pas avoir pensé meubler mon existence,

d'une princess, fusse-t-elle décevante, que cela m'enchante.

Malheureusement, seul le fantôme, de l'idée de son absence, hante encore ce lieu."

 

Alors que faire d'autre, que me pendre à ma propre langue...

Les rêves ne se lisent pas, ils se vivent de l'intérieur.

Pour bien vivre :

Ne suivez pas un sens

Apprenez à remplacer les mots

Ecoutez les non dits

Faite le lien.