La Métahorphose.

 

Certains soirs, dans la ville endormie,

on entend des pas lourds de peine,

résonner sur l'asphalte froide.

C'est ce soir, dans une ruelle sombre,

que je croise mon ombre,

enigmatique personnage,

dont je vois le coeur éclater avec rage.

C'est la haine qui vibre dans ses veines,

et ses mains fatiguées qui essaient desèspérement,

de ramasser les neurones jaillisant,

de son crâne ouvert.

C'est sa voix qui résonne contre le mur froid,

pour revenir comme un caterpillard emballé,

lui labourer le visage.

C'est sa voix qui résonne contre le mur froid,

pour revenir comme un caterpillard emballé,

lui labourer le visage.

C'est son corps abbatu sur la pierre,

qui gémit miné par la douleur,

une cruelle rougeole ronge son visage blafard,

et vient couler dans ces orbites creuses,

son dos se déchire et ses os jaillissent,

formant bientôt des ailes d'ivoire.

Mais à peine nées, déjà elles agonisent,

s'agitant frénétiquement,

asphyxiées par le cadavre de leur mère,

elle se brisent comme du verre,

recouvrant la carcasse d'un linceul.

Mais le linceul ne tarde guère à se muer en vers,

qui rongent la charogne puante et affamée de vie,

puis ils pèchent dans le génocide,

disparaissant dans leur jus laiteux.

Dans la ruelle, un être nu, regarde,

le reflet de la lune, dans une flaque d'os,

s'enfuit en courant,

abandonné dans un monde vide,

qu'il ne reconnaît plus...

 

Les rêves ne se lisent pas, ils se vivent de l'intérieur.

Pour bien vivre :

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Faite le lien.