Fatigue.

 

Le même instant repassant éternellement,

le même instant repassant inlassablement,

le même instant, et moi attendant,

l'instant d'après, qui ne vient pas.

 

L'instant d'après se fait attendre,

éternellement.

 

Toujours cet instant où ma tête se lève,

regarde vers le ciel. Et l'astre reste là haut,

éternellement au même emplacement.

 

Le même instant se répérant tout le temps,

mais pourtant différent, là dans ma tête,

ça bouge.

 

Comme le cerveau du prisonnier qui se réveille et qui comprends les barreaux,

mon cerveaux comprends l'immobilité de l'instant,

pourtant ça bouge, encore.

 

Comme le cerveau du prisonnier qui s'arrête alors de fonctionner,

mon cerveau effrayé m'a abandonné,

maintenant ça ne bouge plus.

 

Angoissé, tétanisé, je me suis sabordé.

 

Sabordant en même temps la répétition de l'instant,

figé, abandonné par son prisonnier,

l'instant est l'instant.

Les rêves ne se lisent pas, ils se vivent de l'intérieur.

Pour bien vivre :

Ne suivez pas un sens

Apprenez à remplacer les mots

Ecoutez les non dits

Faite le lien.