Techniques

Notre démarche n'est pas éloignée de celle des auteurs de Science Fiction et de Cyberpunk : Spinrad, Dick, Egan, Gibson, Curval, Jeury, Morrow, Cadigan... qui à force de tenter de présager le futur ont fini par être plus proche de devins que d'écrivains...

Les principaux groupes du label, poussés par une concurrence acharnée à trouver les joyaux les plus affolants, (dès 1998, jusqu'à ce que combinée au débordement onirique et à une volonté de ligne éditoriale qualitative, elle provoque la sission de 2001 du Colibri Nécrophile.) sont partis dans différentes voies.

L'inkarnation, le disfonctionnement, l'éloignement hors focalisation musical, le conceptuel, le synthétisme, le symbolisme, le cyclisme, le parodique, la stimulation, la simulation, la recreation...

Parmi celles-ci, c'est démarquée la volonté de créer la musique du futur.

En 2004, "Silencieux" de Cortex, devrait en être un exemple de plus directement inspiré de la projection.

Techniques Exploratoires :

La Mistaknique, issue des recherches sur l'improvisation, consiste à faire tourner des boucles sonores, en utilisant la répétition pour nier l'erreur et ainsi construire de la musique à partir d'erreurs tout en donnant l'illusion de ne pas en avoir.

Le Fog consiste à intégréer le souffle sous la forme d'un support musical réactif qui donne l'illusion d'un repère fiable, le repère fluctue fonction de l'apport musical, il retranscrit l'impact musical, cependant en controlant sa génération, on peut sculpter directement dans le fog et ainsi faire fluctuer ce parallélisme, pour obtenir un effet de leurre de la perception.

Le F.O.R : Fusion Onirisme Réalité, consiste à intégréer le rêve par le biais de codages symboliques, le fond peut être traduit en équations et par ces clefs transmis dans une création.

Le Ghost consiste à construire un morceau autour d'un élément qui est ensuite retiré, au final seule son empreinte apparait.

Le Parodique, très voisin consiste à s'inspirer d'un morceau sans jamais le reproduire.

Le Deaf consiste à construire un morceau intuitivement sans utiliser l'ouie pour sa création.

La Projektion Karmique permet de conduire une machine de l'intérieur.

L'Inkarnation, utilisation de notre corps comme médium, prêté à des personnages oniriques, ou à des esprits en mal de création.

L'Industriel, intégréer plutôt qu'éradiquer, nos budgets limités (voir inexistants) nous ont insités à exploiter les contraintes dans nos musiques, exemples :

[ThrobofOG REMaINDed] le Fog, sculpture dans le souffle ou les imperfections de la prise.

[TKno BeurK] sculpture sur une boîte à rythme à l'aide d'une défaillance de la connectique, jeux de synthé en pontant les connexions du circuit imprimé avec ses doigts...

[Orestes] exploitation des saturations de stockage des ordinateurs pour obtenir des mix aléatoires et utilisation de la vélocité pour pallier à l'absence de rythmiques.

[Op] conception informatique de la musique en "aveugle" (:deaf) plutôt que d'avoir un retour trompeur, en ne se servant que de repères visuels ou du souvenir sonore.

Bref, l'utilisation systématique des dysfonctionnements des machines et des matériels, des interfaces, des médiums mécaniques et organiques.

Les structures de nos musiques simulent la vie, nous construisons notre musique à partir de l'interface émotion et non de l'interface notes.

Quand à la mémorisation, avoir peu de mélodies easy-listening est aisément compensé par l'utilisation de sons et structures inédits. Si le conscient peine à digérer, l'inconscient pour sûr ne reste pas indifférent.

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