Parmi les merveilles publiées aux éditions l'Originel,
il y a le recueil "Paysages d'Infini" de Christine Hardy.
Il y a une partie de son parcours sur son ancien website http://hardy.christine.free.fr/index-fr.htm ou des videos sur youtube sur la prédiction de la métamorphose de la terre qu'elle a perçue dans l'oeuvre de Carl Gustav Jung.
Les textes les plus intéressants du recueil sont ceux qui ont été mis en musique.
Un des aspects que j'apprécie beaucoup et que l'on peut y trouver les graines qui l'ont menées à ses recherches ultérieures.
II. VOYAGE D'ETHER
La Terre Ressuscitée :
1. Les portes de Feu.
C'était un mystère que la lune portait dans sa mémoire,
les yeux du soleil ont transpercé le voile
la terre a ressuscité dans le Miroir
et depuis ce jour, tu ne t'es plus nourrie que de lumière...
Mon amie, cette lune,
ce regard d'un soir,
c'est un peu de moi-même oublié sur le sable,
et qui attend de renaître encore une fois...
ces rires,,, quel air porte leur trace dans ses mains, qui les offrira au soleil ressucité ?
Je suis effrayée de Savoir...
Tout...
La Porte du Soleil a ouvert la Demeure
il ne suffit plus que de VOIR...
ICI... moi-même.
Je suis le livre ouvert de ma connaissance
tout est déjà inscrit dans ma chair...
Le monde... l'infini
Je suis l'Oeil, et la porte, et la Demeure
je suis l'infini,
ooo
Son visage était le ciel,
allongé sur le sable
la mer respirait les vagues, souffle de l'esprit.
Il neigeait des mémoires très anciennes,
un violon vert jouait un rire dans un corps
d'ailleurs...
La Terre venait à la rencontre du Ciel,
Il était ce baiser à travers son corps.
Ton amant avait les mains du sable,
il s'approcha doucement avec la nuit,
brise, ton front ouvert,
et tout est devenu violet...
où allait la brise.
Ton Corps, O lumière,
l'Oeil a brisé les murs,
la lumière a jailli
ICI est l'Ailleurs,
TOI, ICI, l'Ailleurs
les mains d'héther ont touché la Beauté
le Miroir la renvoie à la Source.
Il avait erré longtemps dans les déserts sans lune,
dans les terres de l'homme,
ses yeux trop ouverts sur la nuit,
elle est venue, vêtue de blanc, avec la lune dans sa main,
par le sentier de la forêt,
elle est venue avec l'odeur humide de l'humus,
et ils entrèrent au Jardin
.../...
2. Les Sources.
Depuis longtemps déjà l'infini avait transpercé mes ailes
et mon corps volait dans une absence de rivage
Je ne suis plus ni d'Ailleurs
mon regard coule les sources
car le mystère caché dans la nuit était l'Homme
et le jour en était la promesse.
Et tu priais toi-même l'infini
et voici que tu étais agenouillée
devant ton coeur
élévation
tu regardes à travers ce toi-même d'écorces au lointain,
et tu suis le rayon de ta propre lumière
et tu entres le Pont qui te conduit de toi à toi-même.
et voici que tu te courbais
devant ce qui était né de ta Splendeur
et voici que tu t'agenouillais
devant le chariot né de ton coeur.
O, nuit
et voici que tu t'élevais à la grandeur
de ta prière
du plus immense de ton baiser
car tu avais vu le Miroir,
et dans le Miroir la Transparence ;
et voici que tu étais agenouillée aux sources de ton être.
.../...
III. PLAGES D'INFINI (contes)
Qui a été ton maître ?
Celui seul qui n'a pas eu peur de me faire mal
car dans la transparence
il n'y a pas de faiblesse
et c'est l'amour
qui fait tomber les anges
... et voici que tu aimes
et que tu hais,
dans les yeux du miroir,
comme en toi-même,
toi qui luttes...
Conte du Lapin Moqueur
Voilà : c'était une fois, une fois pour toutes,
il y avait un petit lapin gris sale qui s'ennuyait.
Il décida de monter sur la plus haute montagne :
de là, se dit-il, je verrai bien s'il y a dans le monde un ami comme moi.
Quand il arriva au sommet de la montagne, il regarda alentour et ne vit rien
_ et moi ? dit le lapin rose dans le lapin gris ;
ils se regardèrent et ils rirent.
_ et moi ? dit le lapin d'or dans le lapin rose ;
Ils se regardèrent, et ils rirent...
l'un de l'autre.