Les ombres d'un homme et d'une femme jouent avec les voiles diaphanes des réalités.
Eda: Ixcuina ???
Ellee:
Mon nom est Simca. Tu ne te rappelles plus de moi ?
La plage, nos promenades comme des souvenirs.
Elles chassent les voiles entre eux et le feu.
Eda: Je suis où... quelquepart dans ma tête ?
Les extrémités grésillent et se recroquevillent.
Ellee:
Tu es dans la roue depuis si longtemps.
Toutes les réalités existent toujours, c'est juste que tu te
déplaces de l'une à l'autre.
A toi de choisir où tu vas.
Quand tous les voiles s'enflamment, la lumière chasse les ombres.
Je crois que cette réalité devrait te plaire.
Elle glisse sa main vers mon visage.
A l'instant où elle vole devant mes yeux,
j'aperçois l'éclat de l'eau de vie, puis je m'assoupis.
Autour
j'entends ses bruits, voix de joie et petits gestes,
sa présence qui me tient compagnie.
Quand les voiles ne sont plus que cendres, le feu révèle l'absence des protagonistes.
Morne. [Octobre 2003].