SommaireMenuAide

 

E

X

I

S

T

A

N

C

E




LA SAISON DES POEMES

Version PDF

I. Renaissance. [Printemps et Vie]

 

Il suffit de quelques pas,

hors du chemin battu.

 

Il suffit d'un instant délibéré,

où les pensées se déchainent,

pour que le masque miroir de la mort se brise,

pour que l'ordre reste à jamais un artifice dérisoire,

face au jeu des contraintes de l'océan de liberté.

 

*

 

II. Là où commence l'Amour. [Amour Divin]

 

Elle s'approche,

elle se penche et s'est une avalanche.

Sa tendresse m'envahit,

sa fragrance envoutante,

ses extrémités qui viennent me caresser,

Son souffle attentionné.

Sa peau qui s'illumine

quand je l'effleure.

Nos mains courent

à la recherche

du plaisir.

Nos regards se dévorent.

Je bois l'amour

à ses lèvres,

comme on visite un souvenir.

On tremble et frémit dans l'étreinte

tandis qu'on sent battre notre vie.

Les murmures des non dits résonnent.

Alors, on abandonne nos corps.

 

*

 

III. Incarnation. [Transposition de l'amour]

 

Celui qui te décrypte

collecte par morceaux

ton armature

pour reconstituer en lui

la structure

qui fera de lui un poème vivant.

 

Est-ce pour cela, que ton amour, longtemps après ton départ, parle encore de toi ?

 

*

 

IV. Hiver. [Mort et Agonie]

 

Hier, j'ai marché sur un chemin de pierre.

 

Il aboyait dans le garage.

J'ai hurlé au chien :

Chien dévore ceux qui te possèdent.

 

Voilà la vérité nue,

sur sa peau l'ombre et la lumière

racontent d'incroyables histoires.

 

Plus tard, j'ai écris ces mots pour dénoncer la misère.

 

Elle dévore le ventre d'ici, sans bruit,

c'est comme si l'hiver

avait figé les cris des condamnés.

 

Voila un millénaire d'hiver,

uniforme et totalitaire,

un monde pourri d'argent.

 

Demain, je me réveillerai assassiné,

par ma propre main, de désespoir.

A Attila Jozsef.

 

*

 

V. Les Arts Magiques.

 

L'impossible devient possible,

quand on ouvre nos yeux à la Vie.

C'est cela la magie.

 

On ne peut être humain

sans aimer la magie,

sinon, on n'est moins que rien,

on rêve de l'eden sans jamais l'atteindre.

 

C'est comme un reflet,

il faut se jeter dans le miroir

pour quitter l'illusion.

 

L'art de transposer,

de traverser d'univers en univers.

L'art de s'orienter dans l'infini des possibles,

de choisir sa réalité.

L'art des rêveurs

qui donne vie à ce monde.

C'est cela la magie.

 

*

 

VI. Un Cliché d'Amour. [Amour de Dieu]

 

Des étoiles le ciel en est plein.

Toutes brillent comme des phares dans la nuit.

Une armada de papillons s'y brule les ailes.

Pour seul nectar la mort.

 

De source il n'y en a qu'une.

 

Quand tu marches dans le désert comme dans un tunnel de lumière,

Il y a tes rêves électriques, les anges qui bruissent autour de toi. Qui te guident au travers.

Au delà il n'y a qu'une oasis d'amour. Il y a dieu. L'univers sans interface. Etre Eveillé.

Alors tu as la source en ton coeur et jamais tes lèvres ne se déssèchent.

A Khalil Gibran.

 

*

 

VII. Manifeste.

 

Ce pays n'est pas une démocratie.

 

Quand l'éducation nationale permettra aux plus jeunes,

de développer leur esprit critique,

de prendre conscience de leurs besoins,

d'apprendre à voir la vie.

 

Quand le monde du travail aura abolie le profit,

pour mettre fin à la surconsommation.

 

Quand les gouvernants se soucieront d'autres choses,

que d'accaparer le pouvoir.

 

Quand l'amour ne sera plus un acte de possession.

Quand l'autre ne sera plus qu'une variante de soi.

Quand l'absolu ne sera plus l'unique but de cette société.

 

Quand nous le souhaiterons du fond du coeur.

Quand nous désirerons que cela soit.

Quand cela sera notre choix.

 

Alors ce pays sera une démocratie.

 

 

 

Morne Fin 2005