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N’oubliez pas surtout qu’exister c’est s’éthérer sans direction, c’est mettre en mouvement atome par atome les éléments qui nous composent dans une mouvante osmose. J’ai dit la vie, n’oublie pas ta vie. J’ai dit la vie n’oublie surtout pas la vie. J’ai dit aujourd’hui un arbre a basculé un arbre de chaire a croisé notre chemin, je dis aujourd’hui mémoire reprend ton chemin, j’ai dit aujourd’hui demain je n’irai pas mieux demain, depuis que les petits lutins susurrent leur joie au creux profond de vos oreilles pointues. Je ne vois plus rien, j’ai le regard qui a brûlé. Aujourd’hui je porte son deuil noir.
Aujourd’hui je porte son dieu noir sur mon dos. Aujourd’hui je pose un pied comme une fleur fanée assassinée de notre coté. J’éclate mon visage à l’horizon. J’ai besoin de sourire de liberté. J’ai besoin que sang soleil revienne chercher ma chair, j’ai besoin qu’aujourd’hui l’esprit, j’ai besoin qu’aujourd’hui l’esprit revienne hanté la toile.
Des jetées de bras foules poing découpés floraison d’existance, avez-vous pensés au prélude, faut-il penser avant d’exister ou est-ce fini oh grand esprit terre cerveau s’est éteint et nous sommes ses lutins abandonnés. On m’a dit regarde tes yeux c’est son sang qui baigne dedans, regarde coulée la vie de celui qui fut l’esprit terre cerveau avant que de grands cataclysmes, ceux qui dans la vie sont les plus tristes....Vous le voyez ses mains déchirées de papier qui tentent de s’excuser je n’ai pas su m’échapper j’ai chu choir meige je n’ai pas su m’évader, je suis resté comme projeté en violence sur un brise corps sans fin. Je suis resté sur le chemin traîner mon corps encore lente agonie, je suis resté sur le chemin et les chiens reniflent ma gueule, je dévore les chiens car j’ai de la peine je baigne dedans comme de sang... De sang de là, petit petit petit esprit n’entends-tu l’existance c’est le commencement de la vie, n’entends-tu je l’appelle agonie l’existance, j’ai les yeux brûlés je n’y vois plus de différence je pense. Sensations évasives j’ai du mal à cerner le néant qu’est aujourd’hui ma vie. J’ai laissé la mémoire à l’oubli, je lui ai dis bonne nuit, elle m’a sourie... Je ne me tuerai pas, je ne saurai jamais pourquoi acharnée à me faire crever froide existance implacable logique de l’élimination organique. J’ai un rêve accroché au palais qui n’attends que d’exploser. Je sais qu’au bord du gouffre tout parait plus petit. Aujourd’hui c’est les trombes contre ma peau qui érodent doucement l’osmose de l’apparence intérieure se perpétue au travers des tribus, une fumée est passée, rapide relent nucléaire du plat du grand chef, je me rappelle ce totem interminable où nous allions chercher des nouvelles de l’esprit magie. Je me rappelle nos regards sur leurs cadavres, nos amis avaient cessé d’exister, nous vivions la fin de l’atome. Je me rappelle confusément que le temps nous a emportés bien loin, nous ne reviendrons jamais. Mais de là-bas nous vous enverrons ce que furent nos derniers instants nous étions légions d’esprits dans la même agonie. Je t’ai Hurlé, Je t’ai Hurlé nous fermions la cloison miteuse qui nous séparais de vos vies et nous jouissions l’orgie de l’esprit, la manne digeste du commencement de la vie, nous recommencions sans nous arrêter la même bouchée.
J’ai des cendres dans la main, j’ai des cendres dans la main, dit je fais quoi des cendres dans ma main. Je savais pas, j’avais oublié, je croyais être un ange aile blanche cru je me suis trompé de tribu j’ai cru elle mangeait son lait cru une immense orgie de vie, on dissèque un corps, on prend son esprit, une immense orgie la vie nous dévore, la vie nous dévore les corps et âme d’abord, puis elle s’attaque à nos souvenirs, elle les occit. Il n’y a toujours pas de mouvement, je crois qu’on peut l’abandonner son coeur a lâché............sa main pend mollement dans mes dents, je dévorerai tous les chiens, un à un, sur la pente de folie, s’écouleront leur sang soleil, ils seront le témoignage de mon agonie. Vous croyez qu’il se passe quoi réellement je veux dire dans votre esprit, vous croyez que c’est quoi tous ses bruits la pente de la folie, je reste abandonné sur le chemin jouet cassé plus envie de joué j’ai oublié les règles et comment ça pourrait fonctionner avec un jouet cassé, j’ai compris ce qui c’est passé comment ça peut fonctionner avec un jouet cassé, j’ai compris le jeu c’est de me cacher pour pas que je leur donne la nausée, me cacher pour laisser bien penser les biens pensant pense sang vous trouvez ça bien que les biens pensant pense sang. Je l’ai trouvé, c’est pas vrai méchant, j’ai trouvé la douce essence de l’existance glissée dans mon nez, elle tentait de s’échapper. J’ai éternué et je l’ai tuer je savais ce que saurais été si je l’avais laissée s’échapper. Elle souffre plus de leur liberté les petites existances quand on y pense. Une fois que vous les avez touchées elles n’arrivent plus à penser leur ordre s’éteint jusqu’à ce qu’elles sombrent à jamais dans l’incertain. Deux lutins sont venus pour me dire que c’était la fin du prélude, il y avait ma main droite et ma main gauche autours de mon cou, qui disaient, c’est fini la vie, voici le lit d’agonie l’existance la variante maladive....
Morne 1999